L'Avis des autres

Publié le par Alain Pouget

 

 

Les faits :

 

 En novembre 2010, il nous a été signalé les méfaits d’un agent d’un nouveau genre.

   

Cet agent  passant le mur facebook d’un ami facebook, par une photographie d’écran, lui a volé un commentaire.

 

Puis, l’agent a donné la dite photo à leur employeur.

  

L’employeur n’a pas aimé le commentaire en livraison. Il a par conséquent licencié l’autre  salarié, ami facebook de son agent passe muraille…

 

Un peu plus tard, une formation du Conseil des prud’hommes de Boulogne Billancourt condamnait la décoration du mur facebook au détriment du salarié licencié et dont un faux ami avait – semble t’il - volé au sténopé la petite écriture . 

 

    

Rappels des sources :  

http://www.humanite.fr/19_11_2010-licenci%C3%A9s-%C3%A0-cause-de-facebook-458172

   

http://www.facebook.com/l.php?u=http%3A%2F%2Fwww.numerama.com%2Fmagazine%2F17388-licenciement-facebook-n-est-pas-la-machine-a-cafe-de-l-entreprise.html&h=6db36

 

   

Notre avis liminaire à tout complément versé aux débats :

 

Cette formation prud'homale a fait une erreur.

Et elle peut être corrigée ...

 

Facebook n'est nullement un espace public ainsi que le définit son règlement et ses conditions d'utilisations.

Facebook  offre un espace d’échange privé qu’il ne faut cependant en rien confondre avec un espace d’intimité.

 

Tout contenu publié appartient également à Facebook le temps que l'utilisateur laisse opératif son compte.

Cela même si l’utilisateur a la possibilité de restreindre le champ de ses lecteurs.

 

Par ailleurs, la liberté d'expression existe encore, même au sein d'une entreprise ou d’un établissement.

 

Et - soulignons le - seules sont condamnables les éventuelles conséquences que peuvent créer nos propos.

 

 

Reste qu’en toutes mesures, s'il est besoin de sanctionner, le choix de l'employeur ou des juges doit être proportionné au fait incriminé.

 

De surcroît, le propos de cette affaire est beaucoup plus grave !

 

Souvenons-nous ce que disait Eric Berne sur la nécessité de communiquer : « Sur le plan de la théorie des jeux transactionnels, un principe est, c'est que n'importe quel rapport social présente un avantage biologique sur l'absence totale de rapports. »

 

Sur facebook, les salarié-es peuvent parfois encore échanger à défaut de ne pas pouvoir le faire dans l'entreprise.

Ce type d'interdiction a même - en d'autres circonstances - conduit des salarié-es  à des suicides.

 

Reste donc – dans notre affaire - à savoir quelles mesures l'employeur a mis en oeuvre dans son établissement pour que les dits salariés n'aient nullement besoin de  libérer "une expression jugée criminelle"  à l'extérieure de l'établissement, voire en son sein.

 

Il fut un temps où c'était les murs du Bistrot faisant face à l'entreprise qui pouvaient "entendre" l'expression des  mécontentements, des frustrations, des blessures, et des haines induites...

 

Il fut un temps également, où seule la famille du salarié était la victime de ces autres expressions libérées par de mauvais gestes de colères du salarié!

 

On voudrait favoriser le retour à une telle époque que ladite décision prud'homale, objet de cet article, ne ferait pas mieux!

 

Reste qu'au Bistrot, voire dans une discussion menée au sein d'une association, voire dans un cadre familiale, la critique de son patron est orale.

Avec la citation d’une page ( mur ) Facebook, il est dit qu'il y a eu copie d'un texte(!).

Or ce texte est-il recevable comme pièce juridique ?

Rappelons que selon les textes encore en vigueur, un témoignage doit s'opérer de manière manuscrite  ou verbalement devant les juges, et non pas typographié !

 

Quant aux productions issues d'impressions informatiques - si elles sont niées – elles restent soumises à expertises ...

 

 

Liberté d'expression, liberté de se réunir, voire liberté de s'organiser en trouvant des liens et des aptitudes sur la toile de Facebook, et plus encore sur l'Internet,  tel est l'enjeu !

 

Retenons toutefois - comme l'un des articles le souligne - que même les murs de FBK ont des oreilles...

 

En ce point, j’attends évidemment la réaction de mes amis conseillers, juristes, syndicalistes ; voire même des autorités de FBK …

 

 Alain Pouget

 

 

Le Passe muraille, Garou Garou, était amoureux.
A la fin de son histoire, il est resté emmuré !

Passant à travers les murs Facebook, le Délateur, lui, n’est pas un amoureux …

 

 

 

Appareil photo néo-stasien.

 

 

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